Un kilo d’oranges

Je me souviens très bien de ces dernières heures. Nous étions au printemps, les oiseaux montaient très haut dans le ciel bleu. Il faisait chaud, un temps superbe…

Ma mère, brûlante de fièvre, souffrait visiblement, tout en essayant de faire bonne figure.

Élise partit. Elle ne se doutait pas, ni moi non plus, que c’était la dernière fois qu’elle voyait son amie. Quand nous sortîmes, ma mère me rappela. De sa voix caverneuse, elle me dit : «N’oublie pas d’acheter les oranges ! » Cela voulait dire : » Vis, ma fille! Vis ! «

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